Artérite à cellules géantes : risques d’évènements indésirables non cardiovasculaires et de cancer dans la cohorte APOGEE au cours des 36 mois suivant le diagnostic - 23/11/17
Riassunto |
Introduction |
Les effets indésirables de la corticothérapie chez les patients souffrant d’artérite à cellules géantes (ACG) ont rarement fait l’objet de comparaisons directes avec la population générale. La cohorte APOGEE, construite à partir des données médico-administratives de l’Assurance maladie, a inclus des patients incidents atteints d’artérite à cellules géantes en Midi-Pyrénées et 6 témoins pour chaque patient. Nous rapportons ici l’étude des évènements non cardiovasculaires survenant dans la cohorte au cours des 36 mois suivant le diagnostic de la maladie. L’étude portant sur les évènements cardiovasculaires a été précédemment publiés [1 ].
Matériels et méthodes |
Au total, 103 patients et 606 témoins appariés sur l’âge et le sexe ont été inclus dans APOGEE (âge médian : 77 ans ; extrêmes 51–91 ans). Tous les patients ont été suivis au moins 36 mois. Nous avons comparé le risque de survenue des principaux évènements indésirables non cardiovasculaires de la corticothérapie et le risque de cancer entre patients et témoins au moyen de différents modèles statistiques.
Résultats |
Au moins une comorbidité était présente avant le diagnostic chez 35 % des patients ACG et 46,6 % des témoins (p=0,03). Le hazard ratio (HR) ou l’incidence rate ratio (IRR, pour les évènements répétés) des principaux évènements sont rapportés au Tableau 1. Les infections étaient la première cause d’hospitalisation chez les patients ACG et les infections répétées étaient plus fréquentes (p<0,001), avec un ratio du taux d’incidence stable tout au long du suivi. Le risque d’infection était plus élevé chez les patients présentant au moins une comorbidité (IRR=1,187, p<0,01). Le risque d’hospitalisation toutes causes confondues après le diagnostic était plus élevé chez les patients ACG (50,49 % vs 35,48 %, p<0,001). Le seul prédicteur d’hospitalisation était la présence de comorbidités. Le risque d’évènements réputés associés aux corticoïdes était significativement élevé chez les patients ACG uniquement au cours des 24 mois suivant le diagnostic d’ACG. Les patients de la cohorte ACG avaient deux fois plus de risques de cancer.
Discussion |
Les complications musculosquelettiques ont pu être sous-évaluées par la méthode. Le risque d’infection était modéré, bien que les infections aient pu être sérieuses (hospitalisation) ou répétées. Le risque de cancer accru est inattendu.
Conclusion |
Ces données comparatives avec la population générale permettent une appréciation du bénéfice à attendre d’une épargne cortisonique puissante au cours des deux premières années de traitement d’une artérite à cellules géantes.
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Vol 38 - N° S2
P. A30 - Dicembre 2017 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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